mercredi 30 mars 2011

Jour 5 Dovrefjell 19/03 (commencer par jour 1)

L'altimètre est redescendu, un anticyclone arrive. En ouvrant le rideau, on aperçoit du soleil, mais le vent semble encore plus fort que celui d'hier, espèrons que ça se calme. La toux de Mathilde est passée d'une toux sèche à une toux grasse, elle sera guérie avec du miel au thé. A l'heure ou je vous écris le feu crépite dans la cheminée, petit boudiou s'est rendormie (il faut dire qu'il n'est que 7h), et le vent continue de souffler. On aura du mal à retrouver les 10 cm de poudreuse qui sont tombés hier soir. Je délaisse le journal pour m'aventurer dehors et prendre de belles photos, j'espère qu'elles le seront pour que je puisse m'en venter.


























Après une excursion coupe et fendage de bois, on décide d'aller faire un petit tour à ski avant le déjeuner. On s'équipe, prêt a affronter les conditions les plus extrêmes, mais en sortant, on remarque que le vent s'est calmé.
Le vent soufflait du Nord Ouest vers le Sud Est .








On décide d'aller faire une face exposée sud-est afin d'avoir moins de vent. Le sommet s'appelle le Skardkollen, 1700 m au dessus du niveau de la mer. On part du refuge un peu avant 11 h, on attaque tranquilement avec une très légère pente, puis on s'attaque à la face un peu plus raide, environ 25°. On avait vu juste, ici pas de vent, juste un bon soleil qui chauffe légèrement.


















2h et 360m de dénivelé plus tard on arrive au sommet, on a du abandonner les skis un poil plus bas faute de manque de neige. A Dovrefjell le niveau de neige varie entre 0 cm et 8 mètres. Arrivé au sommet on a une vue superbe sur la vallée du refuge d'Ånotsdalshytta et de quelques montagnes dans le fond. 















Ici le vent souffle, on fait le tour des sommets, on prend encore des photos, et on redescend rejoindre nos skis. La descente commence par les premiers 100 m d'une neige très ventée, mais la deuxième partie de la descente se fait dans une neige pure, de la bonne poudreuse comme on aime ou on a juste à se mettre en arrière et se laisser flotter. 







On reviendra surement enchainer plusieurs fois cette partie dans les prochains jours, c'est du bonheur à l'état pur, entre le paysage, le beau temps, la neige et cette sensation de flotter dans les airs..








On finit notre descente par la partie peu inclinée et un peu croutée, mais qu'importe, nous avons eu notre bonheur.
On se fait un bon repas au chaud, on laisse chauffer/sécher 2-3 affaires et nous voilà repartis. 









Nous avions repéré un couloir bien enneigé vers le Snøhetta 2285 m (le plus haut du coin). L'idée est de monter jusqu'à une crête pour trouver un itinéraire vers ce beau sommet et redescendre dans ce petit goulet rempli de neige en espérant qu'elle soit aussi bonne que dans l'autre descente. 







 Nous voila partis, on monte dans le couloir peu raide, puis on attaque une partie plus pentue avec une neige croutée avec de petites vagues, on hésite à mettre les couteaux, mais on décide de déchausser. On finit donc la dernière partie à pied.

Arrivé à la crête, on a du mal à imaginer un bon itinéraire pour le Snøhetta, faute de neige, il y a un glacier mais c'est assez raide et il y a une crevasse.. On verra plus tard, mais on le sort de nos priorités..
Au loin on voit un autre refuge, le Snøheim, oui il y a des refuges partout, et ils sont tellement luxueux.  





















La première partie de la descente se fera dans le style de JM Bovin au drus, et le fameux goulet est rempli d'une neige lourde, difficile à skier, on écarte les skis et on appuie sur une jambe pour tourner. On rentre dans notre refuge toujours seuls alors que dans l'autre, 7 skieurs fous l'on envahis. On se fait un bon plat de pates, quelques photos de la pleine lune, 2-3 sudokus et hop, au lit.

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